Bayon : une position géographique favorable.
C’est le plus gros village du Bayonnais et les grosses villes les plus proches sont éloignées d’une vingtaine de kilomètres minimum. De plus, la ville est partenaire du label « ville étoilée », l’éclairage public se coupe à minuit pour le plus grand bonheur des amateurs de ciel étoilé !
Aujourd’hui, malheureusement, ce petit trou noir est de plus en plus menacé, mais j’y reviendrai dans un autre article.
J’ai commencé à photographier le ciel de nuit dans mon jardin un soir de l’été 2016 après un barbecue. La nuit était claire et l’éclairage public s’est éteint à minuit. On peut distinguer à l’œil nu la voie lactée, traversant le ciel du nord au sud. Au mois de juillet, le spectacle est magnifique et en tant que photographe passionné j’ai évidement essayé de prendre des photos du ciel. Avec un simple appareil photo, j’ai donc pris quelques photos de mon jardin (voir image de droite). Le résultat n’était pas vraiment spectaculaire mais j’ai voulu continuer l’expérience qui m’avait bien plu.
L’année suivante, en mai 2017, équipé d’un ultra grand angle lumineux, je décide de prendre une vue d’ensemble du ciel de nuit au dessus de Bayon. La solution la plus simple que j’ai trouvée ; monter sur le toit de ma maison. Pas forcément facile mais la vue est pas mal et à cette époque de l’année, la voie lactée traverse le ciel quasiment à l’horizontal !
Un mois plus tard, en juin 2017, je décide de sortir de Bayon pour aller à la colline de Sion, c’est l’un des plus beaux points de vue de la région et c’est aussi un spot connu pour l’observation du ciel.
Partir seul au milieu de la nuit dans le noir complet est quelque chose de vraiment très particulier, à la fois excitant et aussi un peu effrayant !
Je me rappelle très bien de mon arrivée au monument Barrès. Le noir complet, le ciel très clair et une vue panoramique à 360° absolument magnifique. Il y a un petit groupe d’astrophotographes que l’on peut distinguer au pied du monument. Le fait d’avoir pris de l’altitude et d’être assez éloigné de la pollution lumineuse permet de faire des photos relativement bonnes, c’est la première fois que j’arrivais à distinguer des couleurs dans la voie lactée en direction du cœur de la galaxie, la partie la plus dense, un peu au-dessus de l’horizon.
A ce moment là, en 2017, à l’aide d’une carte de la pollution lumineuse fournie par l’AVEX, je recherche les meilleurs endroits pour prendre des photos du ciel de nuit. Peut-être y’a t-il de meilleurs spots que Sion dans la région ? L’un des sites les mieux notés est tout simplement le plus haut sommet des Vosges; le Hohneck. Alors j’emmène ma compagne un soir de juillet 2017 pour tenter quelques clichés. C’est à 1h15 de route donc nous prenons une petite chambre dans l’auberge au pied du sommet. Après il faut avoir de la chance et avoir un ciel sans nuages. Ce soir là, malgré quelques nuages, nous avons trouvé une fenêtre pour prendre quelques photos. Un petit conseil : même en plein été, couvrez vous bien ! C’est très venteux et nous avons eu très froid !
L’été suivant, en 2018, je tente plusieurs timelapses sur le toit de ma maison. L’appareil est programmé pour prendre des photos à intervalles réguliers pour montrer le mouvement du ciel durant la nuit. Pour faire un timelapse de 20 secondes comme ceux-là, il faut près de 500 photos. Je continue également à prendre des photos des mes endroits préférés autour de Bayon.
Toujours en 2018, je trouve un endroit dégagé à 360° dans un champs pour faire un panorama de l’arche de la voie lactée. C’est assez compliqué car il faut quadriller le ciel méthodiquement et assembler les images à l’aide d’un logiciel. Ce panorama est constitué de 27 images.
Toujours en 2018, le 12 août, c’est la nuit des étoiles filantes. Le ciel est dégagé et je décide de tenter un timelapse depuis le toit de ma maison pour capturer les fameuses « perséides ».
Le timelapse est plutôt réussi mais un ami me fait remarquer qu’on ne voit pas les étoiles filantes. Effectivement, on voit bien les avions qui traversent le ciel car ils sont présent sur plusieurs photos et on peut suivre leur progression. Le problème avec les étoiles filantes c’est qu’elles brûlent très rapidement, une ou deux secondes pas plus. Les photos étant des poses longues de 30 secondes, chaque étoile filante marque une seule photo. Donc dans la vidéo du timelapse qui défile à environ 24 images par seconde, les étoiles filantes sont des flashs à peine visibles. J’ai donc décidé d’essayer de sélectionner les photos sur lesquelles on pouvait observer les plus grosses étoiles filantes. J’ai donc choisi une quinzaine de photos puis avec une technique de sélection sur Photoshop, je les ai regroupées sur une même photo. On voit bien que la couleur changeante de ces petits bolides brûlants lors de leur entrée dans l’atmosphère va du vert au rouge.
A suivre en 2020…
Vous avez aimé ces ballades nocturnes à Bayon, à Sion et en Lorraine ? N’hésitez pas à partager et à laisser un petit commentaire !
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